Le contrat local de santé

Le 12 septembre 2024 marque la signature du Contrat Local de Santé (CLS) 2024-2028 du territoire de la Communauté de Communes du Genevois.

Il fait suite à l’élaboration d’un diagnostic local de santé qui a permis de faire, pour la première fois à cette échelle et sur ce sujet, l’état des lieux du territoire : de l’état de santé de ses habitants à celui de son offre de services en matière de soins, d’accompagnement ou de prévention.

L’ambition globale de ce contrat local de santé est d’améliorer la san té et le bien-être de l’ensemble de la population et de proposer des parcours de santé cohérents, fluides, adaptés à chacun dans son cadre de vie. Il propose une approche transversale de la santé en rapprochant les secteurs du soin, de la promotion et de la prévention de la santé.

Un projet participatif 

La santé s’entend ici dans un sens large, et non sous l’angle de la seule maladie, puisqu’il s’agit de prendre en compte tous les facteurs ayant une incidence directe ou non sur la santé et la vie des habitants :  logement, environnement, éducation, relations sociales, etc.  Tous les acteurs des champs social, médico-social et sanitaire ont ainsi été appelés à  contribuer. Les actions sont d’ailleurs portées par des partenaires différents, selon leur domaine de compétence.

Un plan d’action en 5 axes

1 La prévention et promotion de la santé, notamment auprès des publics les plus vulnérables (alimentation équilibrée, activité physique, prévention des cancers etc.)

2 L’amélioration de l’accès aux soins et aux droits (attractivité du territoire pour les soignants, soutien à la création de structures de proximité, démarches d’aller-vers, logements intermédiaires pour les seniors, etc.)

3 La coordination des réseaux partenaires (des partenariats renforcés et des services mieux connus des professionnels et du grand public)

4 L’amélioration de la prise en charge de la santé mentale (information grand public, coordination et interconnaissance des acteurs, actions de parentalité, formations aux premiers secours en santé mentale, accompagnement des jeunes, etc.)

5 Le renforcement des initiatives en santé environnementale (relais des campagnes de prévention, lutte contre l’habitat indigne, actions d’éducation à la santé-environnement, etc.)

Si la santé ne relève pas d’une compétence obligatoire pour les collectivités locales, elle n’en reste pas moins une responsabilité collective et partagée. Ainsi, le développement de dynamiques territoriales de santé associant l’ensemble des acteurs institutionnels, associatifs, libéraux et les populations apparait plus que jamais indispensable pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé.

A titre d’exemple, et pour ne citer que quelques actions déjà engagées à ce jour :

• Ouverture d’un habitat inclusif de 10 logements à Viry au début du 2^e trimestre 2025. L’objectif de ce type d’habitat est de permettre à des personnes âgées plutôt autonomes ou des personnes de tout âge en situation de handicap de conserver leur autonomie le plus longtemps possible et de lutter contre l’isolement social. Un animateur/gestionnaire dédié, salarié de la Communauté de communes du Genevois, ainsi que des espaces intérieur/extérieur partagés sont là pour faciliter la mise en oeuvre d’un projet de vie sociale et partagée, que chaque habitant va co-construire et faire vivre.
   
• Proposition de formations aux professionnels (santé, social, jeunesse) pour mieux accompagner les habitants du territoire dans leur problématique du quotidien : près de 40 personnes seront par exemple formées aux Premiers Secours en Santé Mentale sur l’année 2024. Un temps de sensibilisation sur la prise en charge de l’obésité pédiatrique par le Réseau pour la Prévention et la Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique de Haute Savoie sera également proposé à l’automne.
   
• Dans le cadre des Semaines d’Informations sur la Santé Mentale, le collectif du Genevois piloté par Annemasse Agglo et la Communauté de communes du Genevois organise depuis 2 ans des actions opérationnelles comme des temps de sensibilisation auprès des équipes pédagogique des établissements scolaires de la CCG (collège Arthur Rimbaud et lycée Madame de Staël) ainsi qu’auprès des brigades de gendarmerie du secteur (à venir à l’automne) afin de les sensibiliser et de mieux les outiller face à cette thématique. De plus, pour déstigmatiser et déconstruire tous les préjugés sur la santé mentale du grand public, nous avons tenu des stands au marché qui ont permis des échanges riches avec la population locale.
   
• Afin d’améliorer l’accès aux soins sur le territoire de la collectivité, la CCG a fait le choix de soutenir les internes en médecine réalisant leur stage auprès des médecins du territoire en leur mettant à disposition gratuitement 2 logements le temps de leur stage.
   
• Afin qu’aucun habitant du territoire ne renonce à se faire soigner faute d’avoir les moyens de souscrire à une mutuelle santé adaptée à sa situation, la CCG a conventionné avec l’association Actiom depuis 2017 afin de donner l’accès au dispositif « Ma commune ma santé » à ses habitants. Cette action s’est traduite par plusieurs temps de permanence, notamment en partenariat avec l’Espace France Service ; temps pendant lequel les habitants ont eu accès à des conseils sur leur contrat mutuelle existant et ont pu souscrire à la mutuelle négociée par Actiom.
   
• La création d’un poste de médiateur santé porté par l’association ARIES et cofinancé par l’Agence Régionale de Santé, la Communauté de communes du Genevois et la ville de Saint Julien en Genevois, est en bonne voie. Cela fait partie des évolutions qu’apporte le travail autour du contrat local de santé. En effet, le médiateur santé a pour mission d’accompagner les populations vulnérables vers le système de prévention et du soin et de faciliter leur intégration dans le parcours de santé et sera présent principalement sur le périmètre du quartier prioritaire de la ville.

 

Les signataires

L’Agence Régionale de Santé, à travers sa délégation départementale, et la Communauté de communes du Genevois sont les primo-signataires de ce contrat local de santé, auxquels viennent s’associer l’Etat, le Département de Haute-Savoie, le Centre Hospitalier Annecy-Genevois et la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Haute-Savoie.